Environnement

Publié le mardi 20 avril 2021

Le 6 avril, le maire Patrice Valton accompagné de sa première adjointe, Patricia Jaffré, et de Francis Jouanjean, adjoint en charge de l’urbanisme, des travaux et du développement durable, se sont rendus au parc de la chapelle Saint Yves où la fauche tardive a été récemment pratiquée. Les explications des agents des espaces verts ont convaincu la municipalité qui a décidé d’expérimenter ce procédé dans certains parcs de la commune (parc du vieux Moulin, parc de la chapelle Saint Yves…), et le long du boulevard Roger Le Port.

 

« C’est un travail sur le long terme, qui devient bénéfique une fois que les herbes montent en graine » a précisé le responsable des espaces verts. « Ce dispositif consiste à faucher tardivement l’herbe en laissant du temps à la nature. Le but est d’adopter un mode de gestion plus respectueux de l’environnement, tenant compte de la biodiversité et du principe de développement durable » renchérit-il.

 

« Il ne s’agit pas de ne plus entretenir, mais d’entretenir différemment » affirme Patrice Valton. « Cette méthode a déjà fait ses preuves à l’issue du premier confinement en 2020. La nature avait repris ses droits, laissant le champ libre aux insectes, hérissons … ».

 


La fauche tardive a trois objectifs : préserver la biodiversité, sauvegarder la faune et la flore, et baisser ainsi les coûts.

 

  • Préservation de la biodiversité, sauvegarde de l’écosystème

La tonte régulière, méthode classique de gestion des pelouses, fait disparaître progressivement des plantes à fleurs, qui n’ont pas eu le temps de fleurir et de se reproduire. Par ailleurs, la restitution régulière des broyats de coupe ou l’apport d’engrais azoté modifient le milieu et favorisent les plantes nitrophiles (avides d’azote) comme l’ortie, les chardons ou le liseron… Ces « indésirables » seront quant à elles, traquées à grand renfort de tondeuses, gyrobroyeurs ou de pesticides (interdit sur les espaces publics depuis 2017).

 

  • Sauvegarde de la faune et de la flore 

Pratiquer une fauche tardive, après la floraison des fleurs, exporter le maximum de matière fourragère pour appauvrir les sols, est à la fois plus écologique et plus économique. En effet, la pauvreté d’un sol au niveau agronomique (peu de fertilisants naturels) entraîne la diversification et favorise de nombreuses espèces rares, telles que les orchidées. La matière fourragère peut être valorisée en compost. Pour permettre la dispersion des escargots, chenilles et autres invertébrés, l’herbe coupée séchée peut rester quelques jours sur place.

 

  • Baisse des coûts

Ce procédé entraîne moins d’entretien, donc moins de pollution dues aux machines, limite l’usure des appareils de tonte et fauchage, entraine une baisse de coûts de l’évacuation des déchets verts et de consommation de gasoil des tondeuses.

 

 

« Ces approches sont nouvelles et demandent des adaptations dans le temps » explique Patrice Valton. « Les comportements changent et les habitudes évoluent, même si la culture de l’herbe rase reste encore très ancrée dans les esprits. Nous souhaitons ainsi expérimenter la tonte raisonnée avec une gestion différenciée des espaces verts dans un souci de protection de l’environnement », conclut-il.

 

 

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